Pourquoi les pratiques méditatives ont un réel intérêt dans une démarche d’épanouissement personnel ou de simple recherche d’équilibre de vie ? C’est la question à laquelle je vais répondre dans cet article » Sophrologie et pratique méditative ».
La méditation en occident, est une pratique plutôt marginale, en dehors de certains cercles restreints. Depuis les années 2000, il y a comme un effet de mode, un intérêt croissant du grand public pour cette discipline, comme une aide à la gestion des difficultés du quotidien. Mais nous allons voir que la méditation peut être bien plus que cela.
Qu’est-ce que la méditation ?
La méditation est en général associée à une attitude de recul et d’introspection. C’est à dire nous extraire temporairement de la réalité extérieure, pour nous concentrer sur notre réalité intérieure. Nous pourrions la définir comme une activité mentale qui consisterait à prendre un pas de recul vis à
vis de nos enjeux quotidiens. Tout en maintenant un niveau d’attention soutenu vis à vis de ce qui se passe en nous. Souvent dans une recherche d’harmonie et de détente entre les deux (intérieur et extérieur).
Il existe de nombreuses écoles et méthodes de méditation. Mais nous pouvons essayer de trouver les points de convergence de toutes ces pratiques.
Une posture physique :
La méditation peut se pratiquer en mouvement, nous le verrons plus bas. Mais en règle générale, c’est une posture d’immobilité, assise, l’axe du dos à la verticale.
Une attitude mentale :
C’est une attitude de détachement et de lâcher prise vis à vis du monde extérieur. Qui peut se traduire par une attitude silencieuse. La méditation est alors l’art de l’immobilisme et du silence. Mais elle peut s’accompagner de chants ou de la récitation de mantras.
Une activité cérébrale :
Durant la méditation, l’énergie mentale est principalement affectée au travail intérieur, à la perception intérieure. Cet état de conscience particulier, se caractérise par un rythme cérébral plus lent (en onde thêta).
Lorsque la méditation se pratique en mouvement, la posture physique est moins caractéristique, mais l’attitude mentale et l’activité cérébrale sont comparables à la méditation assise.
Quels sont les bienfaits reconnus de la méditation ?
Dans certaines cultures, la méditation est l’élément essentiel d’une bonne hygiène mentale.
En occident, des études scientifiques ont mis en évidence de nombreux effets bénéfiques liés aux pratiques méditatives.
Les effets à court terme :
- La méditation se manifeste par une forte activité cérébrale. Ce qui favorise la vascularisation de notre cerveau. Cette gymnastique cérébrale active principalement l’hémisphère droit, mais induit un équilibre et une harmonisation de nos deux hémisphères.
- Le développement de nos capacités d’attention et de concentration. Nous sommes moins tentés par les distractions. Ce qui favorise nos apprentissages et la mémorisation.
- Durant les pratiques méditatives, on constate souvent une baisse de notre pression artérielle. Donc une détente musculaire et mentale plus profonde. Même en cas de forte activité.
- Une baisse de notre niveau de stress, notamment du stress oxydatif, responsable du vieillissement.
- Les bénéfices sur la qualité de notre sommeil se font ressentir en général après trois mois de pratique régulière.
- Il y a une détente de notre amygdale cérébrale, le centre de la peur et des émotions négatives.
- Une baisse générale de l’inflammation dans le corps.
- L’ état méditatif, favorise le développement des cellules immunitaires. Donc renforce notre immunité.
- La méditation favorise aussi les modifications épigénétiques. Qui est notre capacité à adapter notre capital génétique aux exigences de notre environnement.
- Le fonctionnement de notre cerveau en ondes th êta, favorise les fonctions de régulation et de réparation dans notre corps. Notamment la régulation de nos émotions et de notre rythme cardiaque. Ce qui joue un rôle important par exemple dans la gestion de la douleur. Surtout dans sa dimension
- émotionnelle.
- Les activités méditatives, stimule la zone cérébrale responsable de nos perceptions intérieures (l’insula-antérieure). Ce qui permet de renforcer notre conscience introspective.
Bien entendu, les effets bénéfiques sont liés à la régularité et à notre niveau de pratique.
Les effets à long terme :
La pratique régulière et adaptée de la méditation, nous permet de capitaliser les effets immédiats. C’est à dire de développer notre capacité de détente, de lâcher prise, de gestion du stress et des émotions.
- Notre capacité d’adaptation et de gestion de la douleur.
- Notre capacité à prendre du recul vis à vis de l’extérieur et à développer nos perceptions intérieures.
- Cela renforce notre qualité de conscience en général. Mais la méditation régulière induit aussi de véritables modifications dans notre physiologie.
- Comme le développement de notre cortex frontal. Celui qui nous permet d’agir de façon adaptée, efficiente, performante et optimale. Mais aussi un développement de la « matière grise » de notre cerveau (les neurones et les connexions). Le renforcement de l’amygdale cérébrale. Cette partie de notre cerveau qui est très atteinte par le stress chronique.
- Donc, à long terme, la pratique méditative nous permet d’être plus résilients face au stress, à la douleur. C’est un antiinflammatoire naturel. Un anxiolytique également. La méditation permet donc de nous prémunir face à la dépression, à l’anxiété, aux maladies mentales et au vieillissement. En ralentissant notre horloge épigénétique.
- C’est assez impressionnant. Mais loin de moi l’idée de faire une description exhaustive et détaillée des bienfaits de la méditation.
Je rejoins l’idée que la méditation est une pratique essentielle de notre hygiène mentale et physique.
Une pratique méditative en sophrologie
Je voudrais maintenant vous proposer une pratique sophrologique, qui peut vous faire expérimenter l’état méditatif. Un état que l’on a d’ailleurs vécu lorsque l’on est pris agréablement dans une activité de notre quotidien. Ou dans la pratique d’un art.
Il s’agit d’une « Relaxation dynamique » (RD3) initiée par Alfonso Caycedo, le fondateur de la sophrologie. Le terme « relaxation dynamique » n’est pas très explicite. C’est plutôt un « entraînement » en situation. (dans une situation de notre quotidien).
L’intention de cette relaxation dynamique (entraînement en situation) est de renforcer notre qualité de conscience.
La posture
Cette exercice se pratique assis sur une chaise:
- Le bassin est avancé vers le devant de la chaise,
- Notre dos est droit et vertical,
- Nos pieds sont légèrement reculés sous la chaise, pour faire descendre les genoux en dessous du niveau de nos hanches,
- Les mains sont naturellement déposées sur nos cuisses.
Les 3 éléments essentiels
Le premier, c’est la verticalité. Symboliquement, notre colonne vertébrale est une « antenne » dressée entre la terre et le ciel.
Le deuxième élément important est la notion d’équilibre. Nous devons être attentifs à sentir notre corps dans un équilibre confortable.
Enfin, nous porterons une attention régulière à notre respiration. Nous veillerons à ce qu’elle soit la plus naturelle et calme possible.
Le déroulement de cette pratique
Préparation
Nous nous installons confortablement dans la posture précédemment décrite.
Nous prenons un temps pour apaiser notre mental. Et constater les images, les paroles, les pensées qui sont présentent. A quoi est occupé notre mental. Puis décider de les laisser passer, comme des nuages qui traversent un ciel serein.
En fermant les yeux, décidons de nous détacher de tout ce qui n’est pas utile en cet instant.
Toujours les yeux fermés, nous pouvons faire un scan corporel, de la tête jusqu’aux pieds.
Pour concentrer notre attention sur nos ressentis corporels.
Exécution
Le mental apaisé, le corps bien présent, nous nous concentrons maintenant, sur les 3 éléments essentiels : La verticalité / L’équilibre / La respiration fluide.
Dès que le moment sera bon pour nous, nous pourrons ouvrir les yeux. Ou les entrouvrir au début.
Puis accueillir la réalité qui apparaît. Comme un enfant qui ouvre pour la première fois les yeux. Sans analyse, sans jugement, sans attente particulière. Nous accueillons les images qui se présentent à nos yeux.
Puis nous pouvons les refermer. Et alterner l’ouverture et la fermeture des yeux. En accueillant à chaque fois la réalité, comme si elle nous apparaissait pour la première fois. Juste l’accueillir avec toute la bienveillance qui nous habite.
Fin de la pratique
Dès que le moment sera bon pour nous, nous pourrons reculer notre bassin au fond de la chaise. Puis rester les yeux fermés, pour laisser se déposer cette expérience en nous durant 1 minute environ. C’est une pause d’intégration.
Enfin, il sera temps pour nous de sortir lentement de cet exercice. En remobilisant peu à peu tout notre corps. En remontant notre niveau de vigilance et de conscience à celui de notre quotidien. Et en rouvrant les yeux.
Il peut être intéressant de verbaliser ou de noter à l’écrit les vécus marquants de notre expérience.→ Ceci pour mieux les intégrer à notre conscience.
Voilà, tout ce que je voulais vous partager sur la pratique méditative en sophrologie.
En espérant que vous ayez pu trouver dans ces lignes, des ressources ou un éclairage particulier pour avancer un peu plus sur le chemin de votre plein déploiement.
Merci Renan pour l’invitation.
Je m’aperçois qu’il y a dans mon article beaucoup d’informations qui sont déjà présentées dans ton blog.
Merci en tous cas, d’offrir à tes lect(rices)eurs cette visibilité sur la sophrologie .